National | Communiqué de presse

Journée internationale des migrants 2024 : Construire la solidarité pour les travailleurs agricoles et les fermières

À l’occasion de la Journée internationale des migrants 2024, le site Union Nationale des Fermiers (UNF) appelle à la solidarité entre les fermières et fermiers, les travailleuses et travailleurs agricoles et le grand public pour créer un système alimentaire plus juste et équitable. Les travailleurs agricoles migrants sont essentiels à nos fermes et à nos communautés, mais ils sont victimes d’exploitation et d’exclusion dans le cadre des programmes de travailleurs étrangers temporaires (TET) du Canada. Pour remédier à ces injustices, il faut faire preuve de solidarité et mener une action collective.

Depuis 2001, le site UNF demande aux gouvernements et aux Canadiens de faire respecter les droits des travailleurs agricoles migrants et d’améliorer leurs conditions de vie. Nous plaidons pour que les travailleurs agricoles migrants obtiennent le statut de résident permanent, reconnaissant ainsi leur contribution essentielle au système alimentaire canadien. Nous soutenons les mouvements dirigés par des migrants qui cherchent à obtenir un statut d’immigrant permanent pour tous les migrants, y compris ceux qui sont sans papiers. Ces positions reflètent notre conviction que le bien-être des travailleurs agricoles, des fermiers et des consommateurs est interconnecté.

Les fermières subissent la pression de l’augmentation des coûts, de la pénurie de main-d’œuvre et de l’instabilité du marché, tandis que les travailleurs migrants sont confrontés à des conditions dangereuses, à de faibles rémunérations et à l’absence de protection juridique. Les fermières et les travailleurs agricoles migrants sont confrontés à des systèmes qui privilégient les profits des entreprises au détriment des personnes. Les travailleurs migrants sont liés à des employeurs spécifiques dans le cadre des programmes de TET, ce qui les rend vulnérables à l’exploitation et les empêche de revendiquer de meilleures conditions. Sans résidence permanente, ils se voient refuser les droits et protections de base.

La rhétorique de division et la désinformation ont alimenté le sentiment anti-immigrés dans les communautés rurales, blâmant à tort les travailleurs migrants pour des problèmes tels que les pénuries de logements et les luttes économiques. Ces discours erronés créent des tensions inutiles entre les travailleurs, les fermiers et le public, tout en détournant l’attention des vrais problèmes tels que le sous-financement des services publics et la mainmise des entreprises sur les systèmes alimentaires.

Nous devons rejeter ces mythes et travailler ensemble. Les travailleurs migrants sont des partenaires, et non des concurrents, qui contribuent au maintien des exploitations agricoles et des économies rurales du Canada. Les fermières comprennent qu’il est difficile de trouver de la main-d’œuvre qualifiée et plaident depuis longtemps pour l’intégration des travailleurs migrants. Les travailleurs migrants contribuent à la production alimentaire, paient des impôts et enrichissent les communautés, mais on leur refuse le droit de participer pleinement à la société canadienne.

Il est temps d’agir. Nous appelons tous les Canadiens à soutenir l’octroi d’un statut de résident permanent à tous les travailleurs migrants. L’octroi d’un statut permanent permettrait aux travailleurs agricoles migrants de revendiquer sans crainte un traitement équitable. Cela renforcera leurs droits et la stabilité des exploitations agricoles du Canada.

En cette Journée internationale des migrants, soyons solidaires des travailleurs agricoles migrants. Ensemble, nous pouvons créer un système alimentaire fondé sur l’équité, la dignité et la prospérité partagée pour tous.