National | Communiqué de presse

L’UNF met en garde contre les effets du projet de loi C-48 sur l’octroi de licences aux usines d’aliments pour animaux et sur les propositions de classes de blé à faible teneur en protéines.

(7 mai 2015) – Le projet de loi C-48, Loi modifiant la Loi sur les grains du Canada, déposé le 9 décembre 2014, apporterait des changements importants au mode de fonctionnement de la Commission canadienne des grains (CCG), modifierait le mandat de la CCG et éliminerait l’obligation de la CCG de présenter un rapport annuel au Parlement. The a examiné ce projet de loi en profondeur et a également étudié son effet sur les changements proposés à l’agrément des provenderies et sur la proposition d’une nouvelle classe de blé de mouture à faible teneur en protéines, qui ont fait l’objet de récentes consultations publiques de la part de la CCG.

« Le projet de loi C-48 empêcherait la Commission canadienne des grains d’effectuer son travail dans l’intérêt des fermiers, il permettrait au gouvernement de mettre fin au système de cautionnement qui paie actuellement les fermiers en cas de défaillance d’une société céréalière agréée et il créerait un espace d’ingérence politique dans les nominations du Comité des normes, un élément essentiel du système de classement des grains », a déclaré Terry Boehm, président du Comité des semences et du commerce du site Web . « En outre, le projet de loi C-48 exigerait que les céréales importées obtiennent le meilleur grade canadien possible et donnerait au gouvernement des pouvoirs accrus qui pourraient être utilisés pour faire respecter les droits d’obtenteur au nom des entreprises de semences.

« Le site est généralement favorable à l’octroi de licences aux meuneries commerciales – et non aux meuneries appartenant à des coopératives de fermiers et aux meuneries à la ferme – mais lorsque vous pensez à ce qui se passerait si le projet de loi C-48 devenait loi, la question devient plus complexe », a déclaré Ian Robson, coordonnateur de la région 5 (Manitoba) du site . « Le système de protection des paiements des producteurs basé sur l’assurance et géré par le gouvernement que le projet de loi C-48 introduit serait beaucoup moins fiable que le système de cautionnement actuel. Si le projet de loi C-48 est adopté, les fermières tireront beaucoup moins d’avantages de l’octroi de permis aux provenderies commerciales. »

« En leur permettant de refuser les grains provenant de variétés non enregistrées, le projet de loi C-48 donnerait également la possibilité aux usines d’aliments pour animaux de limiter le choix des fermières en ce qui concerne les variétés de semences utilisées pour la production d’aliments pour animaux, ce qui, bien entendu, entraînerait une hausse des coûts des semences pour les agriculteurs », a ajouté M. Boehm.  » En modifiant le mandat de la CCG pour qu’elle agisse  » dans l’intérêt des Canadiens et des producteurs de grains « , le projet de loi C-48 supprime l’obligation de la CCG de protéger les intérêts des fermiers lorsqu’ils entrent en conflit avec les intérêts des sociétés, comme les exploitations d’élevage à intégration verticale qui possèdent des provenderies et les multinationales de semences qui vendent des variétés plus récentes protégées par le droit d’obtenteur. Ainsi, l’avantage net pour les fermières de l’octroi de licences aux provenderies commerciales est diminué, voire éliminé, par le projet de loi C-48. »

L’ajout proposé d’une classe de blé meunier à faible teneur en protéines aurait un impact négatif sur les fermières, les consommateurs, les sélectionneurs publics de blé et la réputation du Canada sur les marchés d’exportation. Le site est satisfait du cadre actuel des classes de blé et estime que les problèmes récents liés à la teneur en gluten de certaines variétés peuvent être résolus par d’autres moyens. Même sans le projet de loi C-48, les avantages de l’ajout d’une nouvelle classe de blé meunier à faible teneur en protéines profiteraient principalement aux multinationales céréalières basées aux États-Unis, car elles pourraient augmenter leurs ventes de blé à faible teneur en protéines aux clients existants, et aux sociétés de semences qui obtiendraient un marché plus important pour les variétés de blé développées pour le marché américain.

« L’avantage comparatif du Canada dans les exportations de blé a été la qualité, à savoir des niveaux élevés de protéines. La nouvelle classe de blé meunier proposée est similaire à celle de l’American Dark Northern Spring Wheat, ce qui signifie qu’il sera plus difficile de différencier le blé canadien du blé américain sur les marchés d’exportation », a fait remarquer Doug Scott, coordonnateur de la région 7 (Alberta) sur le site . « Le projet de loi C-48 n’autoriserait pas seulement, mais exigerait en fait, que les céréales importées soient classées avec le grade canadien le plus élevé possible. Cela permettrait de mélanger des céréales produites dans nos fermes avec des céréales provenant du sud de la frontière, ce qui nuirait encore plus à la réputation du Canada sur nos marchés d’exportation.

La réputation méritée du Canada en matière de blé de qualité a été créée, construite et maintenue par les fermiers qui produisent et livrent le grain, ainsi que par des institutions telles que la CCG, l’IICG et la CCB à guichet unique qui ont soutenu et sauvegardé la qualité du blé livré aux clients. La nouvelle classe de blé meunier à faible teneur en protéines proposée conduirait les fermières à délaisser la production à haute teneur en protéines au profit de la production à haut rendement. L’augmentation des volumes entraînerait une hausse des coûts de stockage à la ferme, une augmentation du transport par camion et une hausse des taxes locales pour l’entretien des routes. Si une nouvelle classe de blé meunier à faible teneur en protéines est créée, l’avantage comparatif du Canada sera érodé et les fermières canadiennes seront forcées de s’engager dans une spirale descendante, se disputant les parts de marché sur la seule base du prix.

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Pour plus d’informations :

Terry Boehm, président, Seed and Trade Committee : (306) 255-7638 ou (306) 255-2880

Ian Robson, Région 5 (Manitoba) Membre du conseil d’administration : (204) 858-2479

Doug Scott, région 7 (Alberta) Membre du conseil d’administration : (780) 650-1336 ou (780) 358-2376

Projet de loi C-48, Loi modifiant la Loi sur les grains du Canada – Points clés

Soumission à la CCG sur l’octroi de licences aux usines d’aliments pour animaux

Soumission à la consultation de la CCG sur la modernisation de la classe du blé canadien