National | Communiqué de presse

Les jeunes fermiers et les travailleurs agricoles se rassemblent sur la Colline du Parlement pour exiger l’interdiction de la propriété des terres agricoles du Canada par les investisseurs.

Les membres et les sympathisants de la Nationale des Fermiers se rassemblent pour protéger de la spéculation les quelques terres agricoles viables du Canada. REMARQUE: L’heure du rassemblement a été modifiée, passant de 12-15 heures à 14-16 heures.

Ottawa/Territoire non cédé de la Nation Algonquine Anishinaabe – Des fermiers, des travailleurs agricoles et des sympathisants se rassemblent sur la Colline du Parlement le mercredi 22 novembre de 14h à 16h pour demander au gouvernement fédéral de protéger la souveraineté alimentaire du Canada et d’imposer une interdiction sur la propriété des terres agricoles par les investisseurs. Sur la colline, de jeunes fermiers et travailleurs agricoles animeront une activité de visualisation de l’accès aux terres agricoles au cours de laquelle les participants créeront des carrés pour former une courtepointe collective, partageront des semences, créeront une œuvre d’art et diffuseront des messages de résistance et de solidarité. Une lettre ouverte soulignant la nécessité de protéger les terres agricoles du Canada circule, et elle a déjà reçu le soutien d’organisations importantes en matière de politique alimentaire et de justice climatique.

Le Canada subit une hémorragie de fermières. Des rapports récents montrent que 40 % des exploitants agricoles canadiens prévoient de prendre leur retraite au cours de la prochaine décennie. La majorité d’ entre eux n’ont pas de plan de succession.

Le principal obstacle auquel se heurtent les nouveaux fermiers est l’accès aux terres agricoles. D’ici 2033, on s’attend à une pénurie de 24 000 ouvriers agricoles, pépiniéristes et serristes. Les jeunes fermiers et les intendants des terres autochtones ne peuvent pas cultiver, récolter et produire des aliments sans un accès sécurisé à la terre. Les Noirs, les autochtones et les fermiers de couleur sont particulièrement désavantagés par des générations de politiques discriminatoires et coloniales qui continuent de les déposséder de leurs terres.

Les grandes sociétés d’investissement rendent le coût des terrains hors de portée. Le coût des terres agricoles est faussé par les intérêts des sociétés d’investissement qui achètent des terres à un prix bien supérieur à celui du marché. Rien qu’en Saskatchewan, les grands investisseurs et les propriétaires absents ont acheté un million d’acres de terres agricoles au cours des 20 dernières années, soit une superficie presque 18 fois supérieure à celle de Saskatoon. Ces achats ont fait augmenter le coût des terres agricoles de 16 % par an en moyenne. La valeur moyenne des terres agricoles cultivées en Ontario a augmenté de 19,4 % en 2022. Dans ces conditions, les fermières n’ont pas les moyens d’exploiter leur ferme. La Nationale des Fermiers demande au gouvernement fédéral de ne plus permettre aux sociétés d’investissement prédatrices de jouer avec le système alimentaire canadien.

« Nous savons ce qui se passe lorsque les spéculateurs fonciers sont autorisés à se déchaîner », déclare Rav Singh, conseiller jeunesse pour l’UNF-Ontario. « Ce sont des spéculateurs fonciers qui ont acheté des terres agricoles de la Ceinture de verdure avec l’aide du gouvernement Ford, dans le but de les paver et d’y construire des maisons de ville haut de gamme. Les sociétés d’investissement ne devraient pas avoir le pouvoir de jouer avec l’avenir de l’agriculture.

« Nos gouvernements doivent tirer le frein d’urgence et garder les terres agricoles entre les mains des fermiers », déclare Jessie MacInnis, président des jeunes de l’UNF. « Nous avons besoin d’une législation foncière qui favorise la prochaine génération de fermiers, et non les sociétés d’investissement. La Nationale des Fermiers exige que les gouvernements promulguent une interdiction totale de la propriété des terres agricoles par les investisseurs. »