Région 1-District 2 | Opinion

Le soutien aux nouvelles fermières doit inclure l’accès aux services de garde d’enfants

L’agriculture existe depuis plus de 10 000 ans et les femmes y ont toujours joué un rôle essentiel. Qu’il s’agisse de travailler à la cuisine, de tenir la maison ou d’éduquer les enfants, la grande majorité des exploitations agricoles familiales n’auraient aucune chance de survie sans le travail des femmes. De plus en plus, les femmes ne se contentent pas de participer aux travaux domestiques, mais gèrent elles-mêmes les exploitations agricoles. Les résultats d’une enquête récente montrent que les femmes constituent la majorité des nouveaux fermiers au Canada. Quel que soit le rôle joué par les femmes dans les exploitations agricoles du Nouveau-Brunswick ou d’ailleurs, l’important est qu’elles puissent choisir les activités auxquelles elles participent et que ces activités, qu’il s’agisse de travaux physiques ou de blanchisserie, soient valorisées.

Depuis sa création en 1969, le site a créé un poste de présidente des femmes afin que les problèmes spécifiques des fermières puissent être portés à la connaissance du public. En 2013, Eva Rehak, alors présidente des femmes du -NB, a fait savoir que les fermières à faible revenu ont d’immenses difficultés à accéder aux services de garde d’enfants. Bien qu’il existe un programme de subventions pour les garderies destiné aux Néo-Brunswickois à faible revenu, les familles d’agriculteurs n’y ont pas accès parce qu’elles sont indépendantes. À l’époque, le site s’efforçait de modifier la loi et a reçu la confirmation que les règlements seraient modifiés de manière à ce que les familles qui n’avaient pas d’employés puissent bénéficier d’une aide dans le cadre du programme de subvention.

Quelques années plus tard, trois familles, dont la mienne, ont tenté de s’inscrire au programme de subvention en pensant que nous serions éligibles. Nous avons découvert que la loi n’avait pas vraiment changé. Les raisons invoquées par le gouvernement sont diverses, mais toutes aussi illogiques les unes que les autres – du moins dans les explications qui nous ont été données. L’une des familles n’a pas pu adhérer parce que son exploitation agricole est constituée en société. Une autre, parce qu’elle avait un employé, payé par un programme gouvernemental, pendant quelques mois de l’année (pas les mêmes mois que ceux pour lesquels elle avait besoin d’une garde d’enfants). Enfin, la troisième famille n’était pas éligible car « personne dans ce domaine n’a jamais bénéficié de ce programme d’aide ».

Dans tous ces cas, nous avons essayé de faire avancer les choses et de mieux comprendre la logique derrière les décisions, mais même après une réunion avec le sous-ministre de l’éducation et de la petite enfance à l’été 2016, nous n’avions toujours pas reçu de réponse à notre question. Lorsque nous avons reçu un appel de « bonnes nouvelles » après notre conversation avec le vice-ministre, c’était pour nous annoncer que nous serions invités à participer aux consultations visant à restructurer le programme de garderies à l’automne. Depuis, l’automne est presque terminé et nous attendons impatiemment l’appel pour obtenir plus de détails sur la consultation et les changements qui pourraient être apportés au programme à l’avenir. Le discours du Trône de la semaine dernière indique que le gouvernement augmentera le montant qu’il verse aux Néo-Brunswickois pour les aider à payer les frais de garderie, mais en l’absence de consultations, il est douteux que cette augmentation soit utile aux fermières.

Si nous voulons réellement soutenir tous les fermiers de cette province et rendre l’entrée dans l’agriculture plus accessible, quoi de mieux que de s’assurer que les enfants sont entre de bonnes mains dans une garderie communautaire afin que les parents puissent démarrer leur entreprise ? Il n’y a aucune raison (du moins aucune raison que nous puissions identifier) pour laquelle nous ne pourrions pas faire la même chose pour tous les petits entrepreneurs de la province jusqu’à ce que leur entreprise soit suffisamment solide et que les impôts montrent que la famille gagne plus que le plafond du programme. À ce moment-là, la famille paiera sa propre garderie et, en tant que province, nous pourrons nous féliciter d’avoir donné à une autre petite entreprise les outils dont elle a besoin pour contribuer à notre développement économique. En bref, nous voulons un gouvernement qui soit prêt à discuter avec nous et à démontrer par des actions qu’il veut soutenir les producteurs de denrées alimentaires de notre province !