National | Communiqué de presse

La sortie de Greyhound ouvre la voie à un système national de transport public, selon l’UNF

À partir du 13 mai 2021, Greyhound ne desservira plus le Canada. La décision de l’entreprise de quitter définitivement nos routes souligne la nécessité d’un système national de transport public. Un système public et correctement financé est nécessaire pour garantir que les Canadiens de chaque province et territoire puissent exercer leur droit à la liberté de circulation, tel qu’il est reconnu dans la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations unies.

Dans la plupart des régions du Canada, les zones rurales et éloignées sont mal desservies, avec des moyens de transport intermittents, coûteux et parfois dangereux ; dans de nombreux cas, aucun transport public n’est disponible. Un système national de transport public sûr, fiable, accessible, abordable et respectueux du climat peut être conçu pour desservir à la fois les communautés rurales et isolées et les grands centres. Un tel système offrirait plus d’autonomie, de dignité et de liberté aux personnes vulnérables, notamment les femmes, les jeunes, les personnes âgées, les personnes handicapées et les personnes vivant dans la pauvreté, dont la sécurité peut dépendre d’un transport fiable. En outre, le rapport final de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées du Canada préconise « des services de transport sûrs et abordables… suffisants et facilement disponibles ». [Section 4.8] »

Nous demandons instamment aux gouvernements provinciaux, fédéraux, municipaux et autochtones de travailler ensemble à la construction d’un système de transport desservant l’ensemble de nos communautés. Nous pouvons nous appuyer sur l’expérience acquise avec les anciens et actuels systèmes publics de transport régional tels que la Saskatchewan Transportation Company et GO Transit, et éventuellement l’intégrer aux services publics de transport ferroviaire de passagers tels que VIA Rail et Northland Railway.

Nous mettons en garde contre des efforts fragmentaires qui attribueraient les liaisons rentables entre les grands centres à des opérateurs privés et laisseraient les petits centres dépendre de services privés précaires qui doivent rogner sur les coûts pour rester en activité ou qui dépendent de subventions que les gouvernements qui se serrent la ceinture pourraient facilement supprimer. Le transport public national doit être considéré comme un service public – une infrastructure essentielle qui crée une valeur sociétale dans le cadre d’un système global.

Une fois que les restrictions liées à la pandémie auront pris fin, les Canadiens seront impatients de voyager à travers le pays pour rendre visite à leur famille et à leurs amis, explorer de nouveaux endroits et se déplacer pour le travail, l’éducation et de nouveaux départs. Face à l’augmentation des coûts liés au changement climatique et à la prise de conscience de la justice climatique, les gens cherchent de plus en plus des alternatives au transport aérien. En février 2021, le gouvernement fédéral a annoncé qu’il investirait 14,9 milliards de dollars dans des projets de transport public au cours des huit prochaines années, afin de créer des emplois, de protéger l’environnement, de promouvoir la santé et de fournir les services nécessaires aux communautés rurales, isolées et autochtones. Les transports publics ne devraient pas s’arrêter aux limites de la ville. Le moment est venu de créer un système national de transport public qui offre des moyens de transport sûrs et fiables à tous les Canadiens.

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Pour plus d’informations

Bess Legault, présidente des femmes de l’UNF

Al Birchard, membre du conseil d’administration de l’UNF

Rébeka Frazer-Chiasson, UNF Nouveau-Brunswick

La traduction est financée en partie par le gouvernement du Canada.