Region 6 | Communiqué de presse

L’UNF demande le statut d’intervenant dans l’affaire constitutionnelle sur le changement climatique

En avril 2018, le gouvernement de la Saskatchewan a décidé de contester la compétence du gouvernement fédéral en matière de mesures d’action climatique, arguant que sa loi sur la tarification de la pollution par les gaz à effet de serre (Greenhouse Gas Pollution Pricing Act) dépasse les compétences fédérales. À ce jour, les gouvernements de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick interviennent en faveur de la Saskatchewan, tandis que le gouvernement de la Colombie-Britannique soutient le gouvernement fédéral.

En coopération avec plusieurs organisations de la société civile, la Nationale des Fermiers (UNF) a déposé une demande conjointe auprès de la Cour d’appel de la Saskatchewan pour obtenir le statut d’intervenant afin de soutenir le droit constitutionnel du gouvernement fédéral d’adopter une législation pour lutter contre le changement climatique.

« En tant que fermières, nous dépendons du climat pour gagner notre vie. Aucun secteur de l’économie n’est plus vulnérable au changement climatique que l’agriculture. Nos cultures et nos animaux ont besoin d’une gamme prévisible de températures et de précipitations pour survivre et se développer. Nos bâtiments, nos équipements et nos infrastructures sont exposés aux éléments et sont en danger en cas d’intempéries », a déclaré Cam Goff, fermier céréalier de la région de Hanley et premier vice-président (politique) de l’UNF. « En tant qu’individus, nous pouvons faire de notre mieux pour limiter nos émissions et minimiser nos risques, mais seuls, nous ne pouvons pas empêcher le changement climatique. C’est pourquoi nos membres ont voté à une écrasante majorité en faveur de cette intervention judiciaire pour soutenir la compétence fédérale en matière de politique de lutte contre le changement climatique ».

« Les fermiers sont les canaris proverbiaux dans la mine de charbon en ce qui concerne le changement climatique, mais tôt ou tard, tout le monde finira par comprendre que l’économie est une filiale à part entière de l’environnement », a ajouté Stewart Wells, 2e vice-président (opérations) de l’UNF, de Swift Current (Saskatchewan).

« La mise en œuvre d’une politique nationale efficace en matière de changement climatique est le défi de notre génération. Il existe des parallèles entre cette affaire judiciaire sur la compétence en matière d’action climatique, la lutte pour la mise en place de l’assurance-maladie et le processus de création de notre système de gestion des approvisionnements. Dans les trois cas, il faut une base commune tout en prévoyant une autonomie provinciale dans la conception des détails », a fait remarquer M. Goff. « Avec le changement climatique, nous exigeons que la coopération s’étende également à l’arène internationale. Le Canada s’est engagé dans l’Accord de Paris, qui nous oblige à agir et à faire notre part dans les efforts mondiaux pour prévenir la catastrophe climatique. »

Cette affaire est importante pour tous les Canadiens. L’UNF reconnaît qu’une action coordonnée à l’échelle du Canada est nécessaire pour que les mesures de lutte contre le changement climatique soient efficaces. En fixant un niveau de référence national pour la tarification des émissions de gaz à effet de serre, le gouvernement fédéral permet à toutes les provinces de mettre en place le type d’action le mieux adapté à leur situation, sans risquer de voir leurs voisins réduire leurs efforts.

En résumé, M. Goff a déclaré : « L’UNF demande le statut d’intervenant afin de contribuer à empêcher quelques provinces d’entraver les efforts du gouvernement fédéral pour remplir ses obligations nationales et internationales en matière de changement climatique.

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Pour plus d’informations :
Cam Goff, 1er vice-président (politique) : (306) 222-3514
Stewart Wells, 2e vice-président (Opérations) : (306) 773-6852

Demande d’intervention