Region 5 | Communiqué de presse

Port de Churchill Dernier sinistre dû à la perte d’une CCB à bureau unique

C’est un précédent gouvernement libéral qui a privatisé les chemins de fer et autorisé la vente du port de Churchill et de la ligne ferroviaire de la baie d’Hudson à une société basée à Denver, OmniTrax.

Le gouvernement Harper savait que les chances de survie du port de Churchill après la suppression de la Commission canadienne du blé étaient nulles. La Commission du blé dirige près de 95 % des céréales qui transitent par le port. « Le ministre Ritz a camouflé l’impact négatif pour le port de Churchill en accordant cette subvention », déclare Jan Slomp, président de . Cette subvention doit prendre fin l’année prochaine.

« L’emplacement du port est idéal pour l’expédition de produits en provenance et à destination de l’Europe, de la Russie, du Mexique, de l’Afrique, de l’Amérique du Sud et du Moyen-Orient. L’utilisation du port de Churchill permet d’éviter une navigation fastidieuse, une manutention supplémentaire et un transport coûteux par les Grands Lacs et la Voie maritime du Saint-Laurent « *.

OmniTrax, qui est le principal employeur de Churchill, a licencié des dizaines de travailleurs lundi et annoncé que le port fermerait ses portes plus tôt que prévu, le 6 août. La perte d’emplois aura sans aucun doute un effet dévastateur sur l’économie locale et est d’autant plus difficile à accepter qu’elle n’a fait l’objet d’aucun préavis ni d’aucune consultation.

Ce port a joué un rôle essentiel dans l’acheminement des céréales des Prairies vers les marchés et a permis d’éviter les ruptures de charge en cas d’expéditions importantes. L’avantage en termes de fret pour les fermières de l’est de la Saskatchewan et de l’ouest du Manitoba s’élevait à 10-25 $/tonne (environ 1 000 $/charge de wagon) par rapport au système du Saint-Laurent.

Et ce, alors que les fermiers canadiens et les expéditeurs de céréales s’attendent à une récolte massive de céréales. La Western Grain Elevators Association prévoit que la récolte de cette année s’élèvera au minimum à 63 millions de tonnes et pourrait atteindre 74,1 millions de tonnes. Cette situation serait comparable à celle de la récolte record de 2013-2014, au cours de laquelle des millions de tonnes ont été abandonnées et dont le coût pour l’économie des Prairies est estimé à 5 milliards de dollars.

Quatre grandes sociétés céréalières contrôlent aujourd’hui le système de manutention des céréales et aucune d’entre elles ne possède le port de Churchill.
Pourquoi alors renoncer à nous intéresser aux infrastructures stratégiques ? « Comment OmniTrax peut-elle décider unilatéralement de fermer un port d’une telle importance stratégique pour le Canada ? demande Slomp. « Le gouvernement fédéral devrait intervenir.

Terry Boehm déclare : « Lorsque nous considérons la privatisation comme la solution à toutes les questions économiques, les intérêts étroits des entreprises ont souvent un impact négatif sur les intérêts plus importants de l’économie canadienne dans son ensemble. La fermeture de Churchill en est un autre exemple frappant ».

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Pour plus d’informations :
Jan Slomp, Président, : 250- 898-8223
Terry Boehm, ancien président, : 306-255-2880

*Retiré du site web d’OmniTrax – omnitrax.com